Le Monde du droit a interrogé Raphael Kaminsky, associé du cabinet Lazareff Le Bars.
Pourquoi avez-vous décidé de rejoindre Lazareff Le Bars ?
Après près de dix années passées dans une structure anglo-saxonne, je souhaitais donner un nouvel élan à ma carrière et poursuivre mon développement personnel et professionnel dans une structure internationale très haut de gamme et réputée mais également jeune, dynamique et entrepreneuriale. Le cabinet Lazareff Le Bars répondait parfaitement à mes attentes puisqu'il est devenu l'un des acteurs incontournables du monde de l'arbitrage et l'un des rares cabinets de niche et de référence dans ce domaine. Par ailleurs, le développement d'une activité dédiée à l'Afrique menée par Benoit le Bars et François de Senneville m'a également beaucoup inspiré. Enfin, ma rencontre avec Benoit Le Bars et François de Senneville a été déterminante car nous partageons de nombreuses valeurs communes et que l'aspect humain est pour moi un facteur primordial dans le choix d'une structure d'exercice.
Pouvez-vous nous décrire votre parcours ?
J'ai effectué une double formation en droit français et droit anglo-américain à l'Université de Paris X Nanterre avant de partir étudier à San Francisco, puis à New York pendant une année. Après avoir passé le barreau de New York, je suis rentré en France pour suivre un DEA en droit international privé et droit du commerce international à l'Université de Paris I Sorbonne. Immédiatement après mon DEA, j'ai été recruté par l'équipe contentieux/arbitrage de Latham & Watkins à Paris où j'ai passé près de dix années. J'ai également choisi d'enseigner le droit anglo-américain depuis de longues années dans un Master 2 de contentieux des affaires à Paris X Nanterre ainsi que les aspects internationaux du contentieux des affaires dans un Master 2 de droit financier à Paris I Sorbonne.
Qui a le plus influencé votre carrière ?
Valérie Bouaziz Torron a été pour moi un véritable mentor pendant près de dix années chez Latham & Watkins et m'a formé au contentieux des affaires et à la pratique de la médiation. C'est un avocat aux qualités humaines et professionnelles exceptionnelles. Laurent Jaeger (aujourd'hui associé chez Orrick) m'a, lui aussi, énormément apporté sur le plan propfessionnel en me faisant participer à mes premiers arbitrages internationaux d'envergure.
Quel est votre meilleur souvenir dans votre carrière ?
J'ai énormément d'excellents souvenirs, souvent liés à des rencontres ou à des victoires dans des dossiers. Mon meilleur souvenir est sans doute la lecture de la sentence arbitrale rendue dans mon premier dossier d'arbitrage d'envergure qui m'avait occupé pendant deux années et qui donnait raison à notre cliente sur tous les points litigieux sur lesquels nous nous étions défendus âprement. Mes premières audiences d'arbitrage et la pratique de la "cross examination" constituent également des souvenirs mémorables.
Quels sont vos domaines de compétences ?
Je suis un spécialiste du contentieux des affaires avec une expertise particulière sur les questions de droit international privé (obtention de preuves à l'étranger, litispendance, exequatur, significations des actes judiciaires ou extra-judiciaires à l'étranger, etc.) et de procédure civile (voies d'exécution, procédures d'urgence, etc.). Je suis également un spécialiste de l'arbitrage international et des modes alternatifs de résolution des conflits (médiation tout particulièrement).
Quelles sont, selon vous, les actualités marquantes de ces dernières semaines dans ces secteurs d'activité ?
L'actualité est riche dans les domaine de l'arbitrage, du contentieux des affaires et des modes alternatifs de règlement des conflits mais j'ai été particulièrement marqué par l'annonce faite par le Bâtonnier de l'Ordre des avocats du barreau de Paris (Christiane Féral-Schuhl) lors de la commission internationale d'arbitrage ICC France fin septembre 2012 de faire de l'année 2013 l'année de la médiation en organisant, notamment, à la fin du mois d'octobre 2012, un grand colloque sur le sujet. C'est certainement une des premières fois que notre Ordre démontre un tel intérêt pour les modes alternatifs de règlement des conflits et il s'agit à mon sens d'un excellent signal passé au monde de l'entreprise.
Qui conseillez-vous ?
Mes clients sont très variés et vont de grands groupes français ou internationaux à des fonds d'investissements ou à des start-up en passant par des Etats.
Quels sont vos objectifs pour le cabinet ?
Mon ambition première est de poursuivre et de participer au développement exceptionnel du cabinet Lazareff Le Bars pour faire en sorte qu'il devienne le cabinet de référence dans le domaine du contentieux et de l'arbitrage, mais aussi plus généralement le cabinet de référence en Afrique. D'un point de vue plus personnel, je souhaite faire éclore mon activité de conseil en médiation, arbitrage et contentieux internationaux.
Propos recueillis par Arnaud DUMOURIER