Moins sollicitées par les employeurs et moins souvent augmentées : Robert Half fait le point sur la situation des femmes dans le monde du travail.
En 1963, M. Robert Half, fondateur du cabinet du même nom, plaidait contre les discriminations à l’embauche devant le Congrès Américain et obtenait que la distinction entre les emplois réservés aux hommes ou aux femmes soit supprimée.
Soixante ans plus tard, le cabinet de recrutement Robert Half analyse les différences entre Femmes et Hommes en termes d’aspirations professionnelles, satisfaction au travail, et parfois inégalités à travers les résultats de son étude « Ce que veulent les candidats en 2023 ».
1. Les femmes sont moins sollicitées que les hommes par les employeurs
Fait notable : ce chiffre s’élève à 68 % pour les femmes entre 45 et 55 ans contre 56 % pour les hommes du même âge.
« Malgré des avancées significatives en faveur de l’égalité professionnelle femmes/hommes, les inégalités et différences persistent. Avec moins de sollicitations de la part des recruteurs, les opportunités professionnelles pour les femmes sont réduites comparées à celles des hommes, quelles que soient les tranches d’âge. Tout au long de leur carrière, les femmes sont donc pénalisées par des stéréotypes peut-être inconscients mais persistants et victimes d’inégalités », déclare Noëmie Cicurel, Directrice Développement des équipes Robert Half en Europe.
2. Des augmentations salariales plus faibles et moins récurrentes pour les femmes que pour les hommes
52 % des femmes déclarent avoir reçu une augmentation au cours de l’année passée contre 65 % des hommes.Sur les dernières augmentations accordées, seulement 7 % des femmes auraient reçu une augmentation de plus de 6% alors que cela concerne 18 % des hommes.
3. De fait, les femmes sont moins satisfaites par leur salaire actuel que les hommes
48 % des femmes ont l’impression d’être sous payées tandis que 40% des hommes partagent ce sentiment.
Près d’un tiers des femmes (30 %) ne sont pas satisfaites par leur salaire actuel alors que chez les hommes cette insatisfaction ne concerne que 21 % des salariés.
81 % des femmes souhaiteraient une augmentation salariale proportionnelle à l’inflation tandis que cela concerne 75 % des hommes.
Paradoxalement, l’étude constate également que seules 58 % des femmes interrogées comptent demander une augmentation salariale en 2023, tandis que 70 % des hommes entendent le faire.
4. Une demande de flexibilité plus forte chez les femmes que chez les hommes
Si hommes et femmes sont également sensibles aux questions d’équilibre de vie et à l’ambiance au travail, 42 % des femmes déclarent qu’une bonne flexibilité est une raison majeure pour rester au sein d’une entreprise tandis que cela ne concerne que 29 % des hommes, davantage sensibles aux évolutions salariales régulières.
47 % des femmes souhaiteraient la mise en place de la semaine de 4 jours contre 40 % des hommes
42 % des femmes souhaiteraient la mise en place d’horaires flexibles pour tous les collaborateurs contre 34 % des hommes.