Les chiffres sont là : les femmes excellent dans les études juridiques, et subséquemment, les professions juridiques, quelles qu’elles soient, sont très féminisées. L’Association françaises des juristes d’entreprise (AFJE) recense notamment 75 % de femmes parmi ses adhérents au niveau national, et observe la même proportion en Rhône-Alpes comme ailleurs en région. Ce phénomène de surreprésentation s’inverse toutefois au gré de l’avancement : moins nombreux au départ, les hommes se retrouvent majoritaires à l’arrivée, dans le haut de l’organigramme et de la grille de salaires.
Le savoir-faire ne justifiant donc pas le phénomène, le faire savoir, cette propension à mettre en avant sa personne et ses succès, voire à récolter seul les lauriers d’une réussite nécessairement collective, serait-il une partie de l’explication, comme survalorisé et mieux assumé par les hommes ? Les adhérentes de l’AFJE ont donc pu, en toute convivialité, témoigner de leurs expériences et échanger leurs conseils, pour d’une part combattre ce paradoxe de la
perception commune, qui ferait de certaines qualités objectives en milieu professionnel, et singulièrement en entreprise, autant de frein à la promotion : sens du collectif, autocritique, etc. ; et d’autre part reconnaître et faire reconnaître ses mérites individuels. A noter que ces débats, et d’autres non réservés aux juristes femmes, trouveront leur prolongement avec les ateliers du pôle métiers et perspectives de l’AFJE, consacrés aux questions de développement personnel et gestion de carrière.

Article reproduit avec l'aimable autorisation du Tout Lyon Affiches