Elections du Conseil National des Barreaux : interview de Marion Couffignal, UJA de Paris

Interviews
Outils
TAILLE DU TEXTE

Le Monde du Droit a interrogé Marion Couffignal, candidate aux élections du Conseil national des barreaux (CNB) sur la liste UJA de Paris.

Pourquoi vous présentez-vous au CNB ?

Je me présente au CNB car je souhaite poursuivre mon investissement au service de la profession. En effet, c’est la suite naturelle de mon engagement syndical, après avoir présidé l’Union des jeunes avocats de Paris l’an dernier, avoir travaillé pendant plusieurs années au sein de l’UJA sur les divers sujets qui animent la profession et participé à ce laboratoire à idées qu’est l’UJA, je souhaite porter notre vision de l’avocat de demain au sein de l’institution qui représente toute la profession. Par ailleurs, il est important que les avocats soient représentés dans leur diversité au Conseil national des barreaux, à ce titre notre liste comporte des collaborateurs, comme moi, mais également des avocats installés ou associés, et la moyenne d’âge est de 35 ans.

Quels sont les principaux axes du programme de l'UJA de Paris ?

Notre programme est construit autour de trois axes : rebondir, défendre et conquérir.

Rebondir après la mobilisation contre la réforme des retraites et la crise sanitaire qui fragilisent nos cabinets en repartant à l’assaut des marchés qui s’offrent aux avocats. Nous sommes des entrepreneurs et portons en nous cette capacité de rebond, il faut maintenant se donner les moyens de notre ambition qui est que partout où il y a un besoin de droit, il y ait un avocat.

Cela implique d’inciter et d’accompagner les confrères pour qu’ils se saisissent des opportunités telles que la pluralité d’exercice ou les activités accessoires, pour qu’ils osent innover, qu’ils se forment, qu’ils investissent les outils numériques et repensent la structuration de leur chiffre d’affaires.

Cela signifie également construire le projet de carrière et le développement de l’activité à toutes les étapes de l’exercice professionnel (intéressement du collaborateur, rémunération de l’apport d’affaire, etc).

Ensuite, défendre l’avocat c’est préserver notre secret professionnel, mais également l’exercice de la profession en poursuivant le combat contre le projet de réforme des retraites, en repensant la protection des avocats, en renforçant les relations entre collaborateurs et collaborants et en dénonçant la situation des avocats en danger partout dans le monde.

Défendre c’est également se battre pour l’accès au droit et à l’avocat, pour la place de l’avocat devant les juridictions, pour l’égalité entre les confrères.

Tout cela nous permettra de conquérir de nouveaux marchés, de restaurer la valeur de l’avocat dans notre société, de faire en sorte que l’avocat soit, dans l’esprit du public, la première et la meilleure réponse à tout besoin de droit.

Que souhaitez-vous apporter au CNB ?

C’est cette ambition que nous souhaitons porter au CNB. Pour cela, nous mettrons au service de nos confrères notre capacité de travail et notre force de proposition, avec optimisme et bonne humeur. Nous voulons apporter au CNB des élus qui ressemblent aux avocats d’aujourd’hui et de demain.

Comment envisagez-vous l'avenir de la profession d'avocat ?

Nous sommes convaincus que les avocats ont encore de beaux jours devant eux et que l’avenir nous réserve de bonnes surprises. Cette période est l’occasion d’une remise en question. Rien n’est immuable, il n’appartient qu’à nous d’évoluer en étant à la fois fidèles à nos valeurs, et attentifs à accompagner les mutations de la société qui nous entoure et dans laquelle nous souhaitons jouer un rôle. C’est une réelle opportunité et nous croyons fermement que la profession saura la saisir !

Propos recueillis par Arnaud Dumourier (@adumourier