Pourquoi avez-vous décidé de rejoindre Ginestié Magellan Paley-Vincent ?

Le cabinet Ginestié Magellan Paley-Vincent m’intéressait comme structure pour revenir à la profession d’avocat, car c’est un cabinet d’affaires français reconnu sur la place de Paris, de taille humaine et tourné vers l’international avec la présence d’un bureau à Hong Kong et le recrutement d’associés bénéficiant d’une solide formation dans des cabinets internationaux. Par ailleurs, le cabinet favorise la promotion et le recrutement de jeunes associés (souvent multiculturels comme moi) ce qui forme un équilibre et un échange intéressants avec les autres associés du cabinet. Enfin, je connaissais Catherine Paley-Vincent par l’intermédiaire de différents dossiers et sa personnalité, ses qualités humaines et sa compétence m’ont donné envie de rejoindre le cabinet.

Pouvez-vous nous décrire votre parcours ?

Franco-allemande et bilingue de naissance, je me suis naturellement tournée vers un cursus de droit franco-allemand en faisant la double maîtrise entre l’Université de Cologne et l’Université de Paris I – Panthéon Sorbonne. Je suis ensuite partie à Londres pour effectuer un LLM en droit international et comparé de la propriété intellectuelle au King’s College et suis enfin revenue en France en obtenant un DESS de droit de l’informatique et du multimédia de l’Université de Paris II – Panthéon Assas.

Après avoir effectué mon pré-stage chez Jones Day, j’y suis restée en tant que collaboratrice dans le Département de Propriété Intellectuelle pendant trois ans jusqu’à fin 2003. J’ai ensuite exercé au sein du cabinet Latham & Watkins début 2004, au sein du Département de Propriété Intellectuelle, pendant cinq ans avant d’intégrer la Direction Propriété Intellectuelle de Pernod Ricard, en tant que juriste senior, en janvier 2009, pendant presque cinq ans.
J’ai rejoint le cabinet Ginestié Magellan Paley-Vincent début novembre 2013 en tant qu’Associée en Droit de la Propriété Intellectuelle et des NTIC.

Qui a le plus influencé votre carrière ?

Mes professeurs à l’université et d’une façon générale toutes les personnes avec lesquelles j’ai pu travailler au cours de mes différents stages et collaborations m’ont influencée. Je mentionnerais plus particulièrement deux confrères. 

Gérard Delile (avocat chez Dentons) a été mon maître de stage en 1999 lorsque j’ai effectué un stage dans le Département de Propriété Intellectuelle du cabinet Salans (désormais Dentons). Ses qualités professionnelles et humaines m’ont impressionnée et m’ont donné envie de faire ce métier. Je me souviens en particulier de la préparation méticuleuse de la plaidoirie dans une affaire de concurrence déloyale devant la Cour d’Appel de Paris que nous avons ensuite gagnée. Gérard Delile a toujours été de bon conseil dans mes différents choix professionnels.

J’ai été la collaboratrice d’Emmanuel Baud (avocat associé chez Jones Day) à l’époque où il exerçait chez Latham & Watkins, entre 2004 et 2008. Sa créativité et sa passion dans la gestion des dossiers m’ont également influencée dans mon propre travail.

Quel est votre meilleur souvenir dans votre carrière ?

L’un de mes meilleurs souvenirs dans ma carrière a été lorsque j’ai plaidé un dossier de marque devant le Tribunal de l’Union Européenne à Luxembourg en 2007. A la fin des plaidoiries, deux personnes qui étaient présentes dans la salle d’audience, sont venues vers moi pour me féliciter pour ma plaidoirie. Il s’agissait de mes confrères Christian Charrière-Bournazel et Dominique Voillemot. Ils étaient à Luxembourg pour une réunion et avaient décidé de venir au Tribunal pour assister à une audience en marge de leur déplacement. Le hasard a fait qu’il s’agisse de mon affaire. Ce fût une belle reconnaissance et un honneur pour moi que des confrères aussi expérimentés et reconnus dans ma profession me félicitent ainsi. Le dossier a été gagné et j’ai eu le plaisir de leur adresser une copie du jugement !

Quels sont vos domaines de compétences ?

J’interviens dans tous les domaines de la propriété intellectuelle et des NTIC. Mes principaux domaines d’intervention sont le droit des marques, le droit des dessins et modèles, le droit des brevets, le droit d’auteur, les noms de domaine, le droit de la concurrence déloyale et parasitaire, les contrats informatiques et le commerce électronique. J’interviens également dans le domaine de la vie privée et du droit à l’image.  Mon activité couvre le conseil, les contrats et le contentieux (juridictions françaises et juridictions de l’Union Européenne à Luxembourg).

Quelles sont, selon vous, les actualités marquantes de ces dernières semaines dans ces secteurs d'activité ?

Le droit de la propriété intellectuelle est une branche du droit qui fait l’objet de nombreuses actualités. Je pense plus particulièrement à la révision future du système des marques dans l’Union Européenne (la proposition de règlement modifiant le règlement (CE) n° 207/2009 sur la marque communautaire et la proposition de directive modifiant la directive n° 2008/95/CE rapprochant les législations des Etats membres sur les marques). Par ailleurs, la réforme du système des brevets par la mise en place du brevet unitaire dans l’Union Européenne afin d’obtenir un brevet européen à effet unitaire et la Juridiction Unifiée du Brevet établissant une juridiction unique et spécialisée pour le brevet sont des avancées significatives et attendues depuis de nombreuses années en droit des brevets.

Qui conseillez-vous ?

Le cabinet Ginestié conseille de grands groupes dans de nombreux domaines d’activités. Dans mon secteur d’activité, je conseille des groupes français et étrangers dans des secteurs d’activité assez larges, principalement industriels, comme par exemple les vins et spiritueux, le luxe et l’habillement ainsi que l’industrie ferroviaire.

Quels sont vos objectifs pour ce cabinet ?

L’objectif de mon arrivée chez Ginestié est de développer une pratique en propriété intellectuelle et nouvelles technologies pour une clientèle française et internationale mettant ainsi à profit mes connaissances linguistiques (français, allemand, anglais, italien et espagnol) et ma connaissance du fonctionnement de l’entreprise et des besoins des clients.

Propos recueillis par Arnaud DUMOURIER