Pouvez-vous nous décrire votre parcours ?

J’ai suivi une double formation en parallèle, à savoir le Mastaire Droit et Finances de l’Entreprise à Lyon III et l’EM Lyon. J’ai pu débuter en 2001 chez Arthur Andersen avant même de passer le CRFPA, et après un passage par Ernst & Young, j’ai rejoint Coudert Frères qui a été repris par Dechert en 2005 . Je suis resté 6 ans dans ce cabinet américain, avant de me lancer dans l’aventure Olswang début 2011, pour participer au challenge de créer un nouveau cabinet à Paris, en compagnie des autres associés fondateurs et de ceux qui nous ont rejoint plus récemment afin de compléter notre offre de services.

Présentez-nous votre équipe ?

Le département fiscal à Paris a débuté avec deux avocats : moi-même en qualité d’associé et Rui Cabrita en qualité d’avocat collaborateur, qui à l’époque avait 3 ans d’expérience et qui avait été mon stagiaire chez Dechert en 2007. Aujourd’hui, il a le statut de Senior Associate, et la croissance continue de notre activité depuis 2011 a nécessité le recrutement d’une nouvelle collaboratrice en octobre dernier : Charlotte Robert, 3 ans d’expérience, en provenance de Dentons. Nous disposons à temps plein d’un stagiaire dédié, et nous n’excluons pas un nouveau recrutement d’un Junior en première collaboration pour étoffer encore notre équipe en 2014. Enfin, nous nous appuyons sur l’équipe d’économistes de Londres dirigée par Batanayi Katongera pour les études et la documentation de nos missions prix de transfert.

Nous avons développé une pratique fiscale "généraliste", mais avec trois axes de spécialisation qui nous différencient : la fiscalité de la R&D (CIR, flux de licences, fiscalité de la propriété intellectuelle), les prix de transfert, et le statut des dirigeants (actionnariat salarié, aspects patrimoniaux, transmission). Une autre spécificité de notre équipe est que la majeure partie de notre activité provient de nos propres clients, même si nous intervenons bien entendu en support des deals de l’équipe Corporate et des clients des autres départements. Nous générons par ailleurs de l’activité pour ces autres départements, via des deals ou du suivi quotidien.

Qui conseillez-vous ?

Nous conseillons trois catégories de clients : les filiales ou sous-groupes de multinationales étrangères (en particulier dans les domaines de Media, des Technologies et de l’Industrie Pharmaceutique), les ETI françaises (Agroalimentaire, Packaging, Grande Distribution) et certains "serial entrepreneurs" et non-résidents. En règle générale, nous intervenons sur l’ensemble de leurs problématiques fiscales : fiscalité des sociétés, que ce soit en suivi quotidien ou sur des opérations exceptionnelles, mais aussi fiscalité patrimoniale en ce qui concerne les dirigeants ou les actionnaires. Nous mettons en avant notre capacité à savoir articuler ces deux facettes, en étant le point de contact unique sur l’ensemble de ces questions.

Quels sont les perspectives de développement de votre département ?

Malgré la "pause" fiscale annoncée, les changements législatifs restent nombreux en la matière, du fait des contraintes budgétaires. Nous suivons donc comme chaque année le contenu des projets de loi de finances et loi de finances rectificative, avec une attention particulière portée sur la nouvelle obligation documentaire en matière de prix de transfert, qui va obliger les plus grands groupes à déposer leur documentation auprès de l’administration chaque année (et ce dès novembre prochain). Ce contexte français va donc continuer à générer de nouveaux sujets à traiter, même si nous espérons aussi que le regain d’activité du M&A participera aussi à une croissance de notre activité.

La présence d’un département fiscal très étoffé et reconnu à Londres (élue meilleure équipe fiscale britannique en 2010 et 2012 lors des Taxation Awards), mais aussi à Berlin et à Madrid, ainsi que la très forte notoriété d’Olswang dans le secteur TMT qui est aussi notre secteur de prédilection, participent également à notre développement.

Propos recueillis par Arnaud DUMOURIER