Pourquoi avez-vous décidé de créer SEH LEGAL ?

Avec une équipe d’avocats multiculturels et multilingues, j’ai fondé SEH LEGAL pour pouvoir offrir à tous les clients, PME, midcap et large caps, la qualité de services des grands cabinets internationaux, et les accompagner aux divers stades de leurs développements. Notre objectif : faire que le Droit puisse être un levier de leur croissance et un moyen de faire face à leurs difficultés.

SEH LEGAL intervient auprès de sa clientèle, tant en matière de transactions, d’opérations corporate, de financement, de restructurations, de procédures préventives et collectives, que de contentieux des affaires.

Tous issus de cabinets internationaux, nous proposons une expertise et une approche (i) d'excellence, (ii) sensible à l'innovation et la recherche. (iii) Celle-ci est « multiculturelle », plus que simplement multilingue, et donc adaptable. (iv) Elle permet de faire le lien entre le monde transactionnel et judiciaire, entre le monde des PME et celui des large caps, et entre le monde corporate et celui des institutions financières.

Je souhaite faire de SEH LEGAL un cabinet d’avocats « nouvelle génération », accessible, indépendant, innovant, pour redonner à tous les clients le Droit de voir plus loin.

Vous avez quitté un grand cabinet international où vous étiez associée et aviez la possibilité de prospérer, pourquoi ce choix ?

C'est le résultat d'une évolution naturelle. Très tôt dans ma carrière, chez Shearman & Sterling à New York dès 1998, ou chez Clifford Chance à Paris, les clients et associés m'ont confié de larges responsabilités, puis Paul Hastings en 2006 m'a offert une opportunité très entrepreneuriale en me proposant de fonder leur département finance et restructuration à Paris.

J'ai un goût pour l'entrepreneuriat et monter mon cabinet est une évolution logique qui correspond en même temps à ma façon d'exercer et à un changement du marché. Ma clientèle et mes pairs m'ont énormément encouragée à prendre mon envol en ce sens, et ma spécialité y est pour beaucoup, si j'étais expert en capital markets cela n'aurait pas eu autant de sens. Je suis plus attachée à la liberté qu'au confort et nourris l'envie d'innover dans nos méthodes de travail. J'ai préféré le faire en montant ma « start-up » du Droit, car ces innovations n'auraient sans doute pas pu prospérer au sein de plus gros cabinets qui nécessairement sont tenus d'organiser une discipline collective, gage d'efficacité et de stabilité compte tenu des effectifs.

L’envie d'innover a été plus forte, et il me fallait partir pour assumer complètement mes convictions, et notamment celle de servir des clients de toutes tailles, y compris des TPE en ne réduisant pas la qualité du service procuré.

Vous dîtes avoir une vision innovante du droit des affaires, pouvez-nous en dire quelques mots ?

SEH LEGAL propose une approche « stratégique » du Droit des affaires en conseillant ses clients sur leurs opérations corporate, de financement, de restructurations, ainsi que sur les procédures préventives et collectives.

Cet accompagnement s’exerce également dans le cadre contentieux, pour lequel nous tenons à préserver notre indépendance pour éviter les conflits d’intérêts et être libres de plaider pour nos clients. L’équipe se considère comme un partenaire loyal et à long terme des clients qu’elle conseille. Nous prônons certaines valeurs. Cela se traduit aussi par des modes de facturation adaptés au cas par cas (le taux horaire n'est pas une valeur absolue, mais abonnements, forfaits ou success fees sont parfois plus adaptés).

Vous avez aussi fait le choix de développer une forte composante en R&D du Droit dans votre structure, qu’est-ce que cela signifie ?

Notre modernité consiste aussi à consacrer un temps de réflexion aux difficultés d'actualité pour notre clientèle ou son industrie, en collaborant à la recherche de solutions pragmatiques et adaptées. A titre d’exemple, nous avons créé un « think  tank », lieu d’échanges, d’idées et de recherche au sein de notre équipe, et nous organisons des « rendez-vous innovation » pour partager avec nos clients un souffle d’idées nouvelles.

De nombreuses entreprises ont un département Recherche et Développement, les cabinets d’avocats se doivent également d’investir une partie de leur temps dans la R&D pour ne pas être de simples exécutants, mais contribuer utilement à la réflexion globale de leurs clients. Nous l’avons prouvé avec certains de nos travaux comme nos recherches sur la Fiducie depuis 2007, mais également avec des applications innovantes de nos règles de Droit pour lesquelles nous avons été remarqués par le Financial Times en octobre 2010 (2è position au classement mondial des « Most Innovative Lawyers of the Year »). Nous nous inspirons souvent des systèmes juridiques étrangers et nous réfutons les thèses selon lesquelles l’environnement juridique français est par définition hostile.

Quels sont vos domaines de compétences ?

Le cabinet applique de manière multidimensionnelle et stratégique le Droit commercial, le Droit des sociétés, le Droit financier, le Droit des entreprises en difficultés (procédures préventives, collectives, contentieux commerciaux), et le contentieux des affaires.

Pour les domaines hors de son expertise (par exemple, Droit fiscal, Droit de la propriété intellectuelle et artistique, Droit environnemental, Droit de la concurrence, Droit des baux commerciaux), SEH LEGAL dispose, en France et à l’étranger, d’un large réseau de confrères et amis en exercice libre et indépendant, aux honoraires modérés, avec qui nos clients peuvent travailler en toute fluidité et relation de confiance.

Cependant si les clients ont déjà des spécialistes intervenant dans ces domaines, c'est toujours avec plaisir que SEH LEGAL collabore et travaille en équipe avec ses confrères et divers experts. C'est d'ailleurs souvent une source d'enrichissement pour nous, et un pari gagnant pour les clients qui renforcent l'équipe  conseil autour d'eux.

Pouvez-vous nous parler de l’organisation du cabinet ? Combien de collaborateurs ?

Les avocats et collaborateurs de SEH LEGAL viennent de cabinets internationaux avec chacun des spécialisations complémentaires. Nous sommes habitués à rédiger et négocier en anglais et à revoir des documents complexes, et traitons d'importants volumes d'affaires dans des délais restreints en offrant un service d’excellence.

Pour commencer, nous serons 7 à partir de juin. Nous évoluerons en fonction des besoins des clients mais je prévois de conserver un fonctionnement familial et de très grande proximité. Nous atteindrons donc vite une taille critique que je ne souhaite pas dépasser.

Comment gère-t-on des restructurations quand on est une structure légère ?

Je crois que ce modèle est plus adapté aux nécessités de nos dossiers compte tenu de la rapidité et flexibilité d'intervention qu'ils requièrent. La plupart des dossiers de restructuration demandent une expertise senior pointue et la présence constante d'avocats associés, qui ne se contentent pas de superviser ou de coordonner. Même si les prestations à fournir peuvent s'avérer considérables, il convient qu'une vision stratégique soit coordonnée pour la partie juridique par un expert qui centralise les divers pans du droit. Pour ma part je n'ai jamais travaillé autrement et je continuerai ainsi. J'ai une équipe de restructuring aux compétences aussi variées que dans une grande structure pour servir ces besoins. J'ai aussi un ancien confrère et avocat senior de plus de 20 ans d'expériences complémentaires aux miennes, qui me rejoint pour former un binôme sur les missions qui le nécessiteraient.

Pour les expertises techniques spécifiques, comme en matière de Droit de l'environnement par exemple, nous continuerons de travailler avec nos partenaires à moins que nos clients soient déjà dotés d'experts dans les spécialités requises. Au lieu d’avoir recours à ces ressources en interne comme dans les cabinets multiskills, nous aurons recours à ces expertises via notre réseau, je ne crois pas que cela soit moins efficient pour les clients.

Un mode de management innovant, cela signifie quoi ?

En rupture avec le principe du « up or out », SEH Legal fonctionne dans un esprit d’équipe et de méritocratie qui ne dépend pas seulement des diplômes ou de l’ancienneté, mais de l’excellence sous toutes ses formes et des contributions et de l’implication proactive et créative de chacun. Il y a énormément de transparence au sein de notre cabinet, et nous n'adhérons pas au principe d’évolution linéaire année après année des compétences, des taux horaires et des rémunérations.

Nous pouvons tous connaître des ralentissements ou accélérations dans nos rythmes de vie et ceux ci doivent être reconnus (c'est là l'avantage de la niche) sans que cela vienne remettre en cause la stabilité du cabinet, ni la pérennité de notre équipe. Nous sommes, les uns et les autres sensibles aux urgences des clients et de nos vies. Si un incident personnel arrive à un avocat qui doit s'absenter une semaine, c'est toute l'équipe qui se soude autour de lui pour faire face à cette demande et se substituer de sorte que lorsqu'il revient, il puisse le faire avec sérénité, puisque les demandes des clients auront été traitées sans disruption.

Qui allez-vous conseiller ?

SEH LEGAL offre un accompagnement de proximité pour aider tant les small, mid et large caps à surmonter les difficultés qu'ils rencontrent dans l'exercice de leur activité : naissance, cours des affaires (gouvernance mutations, croissance et décroissance, contentieux), en fin de vie ou lors de succession d’entreprises. Nous représentons aussi les actionnaires, les créanciers, ou autres partenaires des entreprises.

Nous avons des clients qui varient entre 1 million d’euros de CA à plus de 1 milliards, il y a des PME, des sociétés cotées, des institutions financières, des fonds d'investissements, des clients français, américains, européens, asiatiques.

Dans tous les cas, j’ai la vision d'un cabinet de niche très réactif et à la pointe de son expertise, ayant des relations de très grande proximité, de transparence, et de confiance avec sa clientèle.