Bird & Bird sur l'ouverture du capital de l'aéroport de Toulouse-Blagnac : interview de Driss Bererhi et Sophie Pignon, associés

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Driss Bererhi et Sophie Pignon, associés, Bird & BirdBird & Bird sur l'ouverture du capital de l'aéroport de Toulouse-Blagnac. Driss Bererhi et Sophie Pignon, associés du cabinet, répondent aux questions du Monde du Droit.

Pouvez-vous nous rappeler le contexte de cette opération ?

Il s’agit de la première cession de participation dans un aéroport régional français. Lyon et Nice sont supposés suivre. La réussite de cette opération est donc cruciale pour la suite et il y avait donc beaucoup d’intérêts pour cette opération de la part des investisseurs spécialisés dans ce type d’actifs. Le consortium chinois bénéficiant d’une grande expertise dans les domaines aéronautique, aéroportuaire et des infrastructures a un mandat pour investir au niveau international à ce titre. Il avait déjà participé à l’appel d’offre relatif à l’aéroport de Ljubljana l’année dernière et Toulouse était une cible qui correspondait tout à fait à ses critères d’intervention et d’investissement compte tenu notamment de la taille de l’aéroport, des liens existants avec cette région et des relations commerciales en cours avec Airbus.

Quel a été votre rôle dans cette opération ?

Nous avons conseillé le consortium Symbiose et ses partenaires stratégiques sur tous les aspects de l’opération forts, notamment, de notre expertise dans le domaine des infrastructures (appel d’offres, analyse réglementaire, structure d’acquisition, financement, droit social et de la concurrence…). S’agissant d’investisseurs étrangers nous avons dû en très peu de temps expliquer et faire intégrer à nos clients la pratique et l’environnement juridique local (que la plupart de leurs concurrents français ou européens connaissaient eux déjà). L’appel d’offre était clair et ne laissait pas de place à la négociation, il fallait donc ajuster l’offre pour intégrer ces spécificités et les exigences liés à l’acquisition d’un actif public détenu par l’Etat. Le challenge en était d’autant plus intéressant car il fallait par ailleurs préserver les intérêts de nos clients et approfondir l’analyse de risques afin que le consortium prenne en connaissance de cause ses décisions stratégiques et commerciales.

 Quelles sont les caractéristiques de cette opération ?

La prise de participation concerne 49,99% des titres détenus par l’Etat dans le capital de la société en charge de l’aéroport dans laquelle la CCI de Toulouse, le Conseil Régional, le Conseil Général et Toulouse Metropole sont également actionnaires. L’Etat dispose d’une option de vente de sa participation résiduelle dans ATB (10,01%) au consortium et exerçable sous trois ans. Il s’agit donc d’une prise de participation minoritaire à ce stade pouvant devenir majoritaire à la main de l’Etat.

Propos recueillis par Arnaud Dumourier