Etienne Pujol, Associé, STC Partners

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Etienne Pujol, Associé, STC PartnersNouvel associé de STC Partners, Etienne Pujol répond aux questions du Monde du Droit.

Pourquoi avez-vous décidé de rejoindre le cabinet STC Partners ?

STC Partners jouit d’une excellente réputation. La rencontre avec les équipes internes et la présentation qui m’a été faite de leur projet d’entreprise m’ont donné envie de m’y associer. C’est un challenge très intéressant que de créer une pratique dans un cabinet, ce que j’avais déjà fait chez De Gaulle Fleurance il y a quelques années.
Chez STC Partners, les équipes travaillent ensemble de longue date. Les synergies paraissent évidentes avec ma pratique en termes de complémentarité d’activité.

Pouvez-vous nous décrire votre parcours ?

Après un cursus universitaire assez classique (DESS/DJCE à Aix-Marseille III), suivi d’une année à University College Londres, j’ai commencé en 1998 comme collaborateur au sein du cabinet Debevoise & Plimpton où j’ai passé 6 ans, exerçant essentiellement en M&A, mais aussi progressivement en droit social, matière pour laquelle je n’avais pourtant pas été spécialement formé. J’ai ensuite rejoint De Gaulle Fleurance, où j’ai exercé 3 ans, avant de rejoindre Granrut en mai 2006.

Qui a le plus influencé votre carrière ?

En termes d’apprentissage du métier d’avocat, la personne la plus importante fut incontestablement mon premier maître de stage, Jack Bussy, au sein du cabinet qui s’appelait alors Mandel Ngo. Je terminais alors mon 3ème cycle, c’était mon premier stage dans un cabinet d’avocats. Il m’a accueilli et formé, m’a appris la rigueur dans ce métier, un socle indispensable…  Je lui dois énormément.

Quel est votre meilleur souvenir dans votre carrière ?

Je n’ai pas un souvenir en particulier mais beaucoup. Si je devais toutefois n’en retenir que deux ce seraient d’une part le long échange que j’ai eu avec Bernard du Granrut lorsque je suis devenu son associé en mai 2006. Il m’a accueilli dans son bureau, m’a parlé de sa (très longue et riche) carrière commencée en 1940. Il était très fier de me remettre une copie de son contrat d’association avec Georges-Antoine Chresteil, daté du 1er janvier 1957, et me disait être heureux de voir que le cabinet qui portait son nom s’ancrait sur le long terme avec de jeunes associés comme moi. J’avais alors 35 ans. Une belle émotion, très forte, indescriptible.
L’autre est incontestablement la campagne pour le Bâtonnat menée aux côtés de mon associé et ami Jean Castelain. Outre le binôme qu’il formait avec Jean-Yves Le Borgne, Jean avait su s’entourer d’un "premier cercle" hétéroclite où la bonne humeur était de mise. Nous n’avons pas ménagé nos efforts, en plus de notre métier, jours, nuits et week-ends avec pour récompense la victoire finale.

Quels sont vos domaines de compétences ?

Mes équipes et moi-même intervenons en "droit social des affaires", c’est-à-dire le droit social qui accompagne les entreprises dans leur vie quotidienne. Les entreprises doivent s’adapter à un monde concurrentiel qui ne cesse d’évoluer et notre rôle, tel que je le vois, consiste à les accompagner en utilisant les outils juridiques dont nous disposons. Le code du travail est, de notoriété publique, très protecteur des salariés. A nous de faire en sorte qu’il devienne un outil au service des entreprises.

Quelles sont, selon vous, les actualités marquantes de ces dernières semaines dans ces secteurs d'activité ?

Incontestablement la loi sur l’économie solidaire du 31 juillet dernier qui impose à tout cessionnaire d’un fonds de commerce ou d’une société commerciale de moins de 250 salariés de proposer à ses salariés d’en devenir acquéreur.
L’an dernier, ce fut la loi pour la sécurisation de l’emploi, qui réforme notamment le droit des licenciements collectifs pour motif économique.
Mais on peut voir à travers les négociations entre partenaires sociaux ces derniers mois une volonté de réformer utilement un marché du travail qui, tout en étant un des plus protecteurs des salariés du monde capitaliste, n’empêche pas un taux de chômage supérieur à 10%...

Qui conseillez-vous ?

Nos clients sont principalement des entreprises et groupes français, mais aussi des filiales de groupes étrangers, que nous accompagnons au quotidien.

Quels sont vos objectifs pour le cabinet ?

Mon objectif est notamment de développer des synergies avec les clients actuels de STC pour leur proposer une offre globale, intégrant une expertise fiscale, juridique et désormais sociale.
Je vais également poursuivre le développement de cette activité en mettant à profit mes expériences, accumulées ces dernières années, en droit social, notamment dans l’accompagnement des entreprises dans leurs évolutions et réorganisations, dans la négociation de leurs accords collectifs et dans leurs relations quotidiennes avec leurs salariés.

Propos recueillis par Arnaud Dumourier