Nicole Belloubet : « Il ne saurait y avoir de développement de notre système judiciaire sans apport du numérique »

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Nicole Belloubet, ministre de la Justice, a inauguré les locaux de l’incubateur du barreau de Paris à l’Ecole de Formation des Barreaux (EFB) et ouvert Campus 2018.

A l’occasion de l’inauguration des locaux de l’incubateur du barreau de Paris à l’EFB lundi 2 juillet 2018, Nicole Belloubet, ministre de la Justice, a rencontré des élèves avocats porteurs de projets dans le cadre du LabEFB ainsi que les 4 legaltech (Prodroit, Avocalix, Legal hope et Legabot) qui bénéficieront d’un an accompagnement et de mentoring au sein des nouveaux locaux de l’incubateur du barreau de Paris.
Elle a salué ces initiatives en se déclarant impressionnée « à la fois en terme de qualité de réponse aux besoins des justiciables et en terme d'innovation ».
La ministre a également remis les prix de l’innovation à ShareYourKnowledgeHandilex et la Clinique juridique de Paris.

« La question de l'innovation est centrale »

Par ailleurs, Nicole Belloubet a souligné que la question de l'innovation est centrale. « C'est une question centrale car aujourd'hui, il ne saurait y avoir de développement de notre système judiciaire sans apport du numérique qui apporte une réponse pertinente à la fois aux justiciables et aux acteurs de notre justice.
C'est une réponse à la fois judicieuse, adaptée et une réponse qui peut nous permettre de découvrir ensemble de nouveaux horizons. Ce que j'ai vu aujourd'hui répond à ce triptyque de proximité, d'adaptation et d'ouverture vers de nouveaux possibles ».

Transformation de l'avocat

Elle a aussi affirmé avoir besoin de la transformation de l'avocat : « J’ai besoin de votre mutation, pour pouvoir répondre à ces nouvelles exigences auxquelles nos concitoyens doivent et peuvent prétendre. J’ai besoin de cette capacité d’adaptation, de cette capacité d’être autrement ce que vous êtes fondamentalement ».
Cette transformation doit cependant se faire « dans le respect de l'éthique et de la déontologie ». Elle a précisé que le déploiement du numérique ne pourra se faire « qu'en assurant celles et ceux qui voudront avoir accès aux plateformes d'une forme de qualité et de déontologie de ceux qui ont construit ces plateformes »« Nous saurons donc extrêmement attentifs à certifier un certain nombre de ces plateformes qui présenteront des garanties de déontologie, de sérieux. Nous veillerons également à ce que ce ne soit pas des plateformes fondées exclusivement sur des algorithmes parce que nous considérons qu'il y aurait là un danger. »
Enfin, en ce qui concerne la question de l'open data des décisions de justice, la ministre souhaite qu'il soit maîtrisé « pour qu'il n'y ait pas d'atteinte à des données personnelles qui soient incompatibles avec nos règles déontologiques ».

Arnaud Dumourier (@adumourier)