« L'avocat doit avoir une image numérique »

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Pour Romain Omer, Président de l’Association des Avocats Numériques et David-Olivier Guillain, Vice-Président de l’Association des Avocats Numériques, les avocats doivent se saisir des opportunités offertes par le  numérique pour s’adapter aux transformations du marché du droit.

Sensibiliser les avocats aux enjeux du numérique

Créée en juillet 2016 par Romain Omer et David-Olivier Guillain, l’Association des Avocats Numériques a pour ambition de sensibiliser les avocats aux enjeux du numérique. Ce qui a conduit la création de l’Association, c’est la réponse jugée insatisfaisante de la profession selon David-Olivier Guillain, Vice-Président de l’Association des Avocats Numériques.

L’association, qui compte plus de 500 adhérents, accueille tous les avocats concernés par la place du numérique dans leurs activités. Il ne s’agit pas d’opposer les avocats utilisant les nouvelles technologies aux autres avocats, mais de proposer une réflexion avec les professionnels du droit et des experts du numérique sur la place et le périmètre des nouvelles technologies dans l’exercice du droit. « Nous avons une approche collaborative. On attend de nos adhérents un certain nombre de choses pour les mettre en avant. Nous souhaitons sensibiliser mais aussi donner envie », explique Romain Omer, Président de l’Association des Avocats Numériques. 

Revenir aux fondamentaux du métier

Avec l’arrivée des nouveaux acteurs que sont les legaltech qui proposent des offres de services juridiques à moindre coût, les cabinets d’avocats doivent s’adapter à cette nouvelle forme de concurrence et utiliser les leviers des nouvelles technologies à leur profit.

Les tâches à faible valeur ajoutée sont automatisées permettant aux avocats de se concentrer sur son vrai métier et de prendre plus de temps pour analyser une situation juridique. « Les nouveaux outils permettent de rassurer le client en lui donnant accès à son dossier. Cela dégage du temps à l’avocat pour pouvoir donner un véritable conseil juridique, et donc de revenir aux fondamentaux du métier », indique David-Olivier Guillain.

Pour les fondateurs de l’Association des Avocats Numériques, il ne faut pas craindre la nouvelle concurrence mais plutôt l’intégrer et s’adapter à la nouvelle demande qui exige des prestations moins chères et une plus grande réactivité de la part des conseils juridiques.

« Nous ne devons pas rester dans une bulle mais occuper le terrain. La legaltech, c’est une nouvelle façon de faire notre métier. Ce n’est pas la legaltech qui est importante mais le mouvement global de l’économie », conclut David-Olivier Guillain.

Arnaud Dumourier (@adumourier)